L’intelligence artificielle va-t-elle disqualifier votre hôtel sans même le comparer ?

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Depuis quelques mois, les voyageurs utilisent de plus en plus les outils d’intelligence artificielle (IA) pour planifier leurs séjours. ChatGPT, Google Bard ou Copilot sont interrogés avec des requêtes complexes :
« Je cherche un boutique-hôtel romantique de moins de 30 chambres avec vue sur la Tour Eiffel, pour moins de 250 ».
Mais ces IA sont-elles capables de répondre avec précision ? Et surtout, que deviennent les hôtels dans cette nouvelle chaîne de décision ?

1. Une nouvelle porte d’entrée dans le parcours client

Avant même de consulter une OTA, certains voyageurs cherchent à gagner du temps en interrogeant directement une IA. Ils veulent une réponse synthétique, personnalisée, rapide.
L’IA ne consulte pas Booking en temps réel, mais s’appuie sur des contenus déjà intégrés : pages web indexées, articles, annuaires, avis clients.
Ce qu’elle ne “voit” pas, elle ne peut tout simplement pas proposer.

2. Des tests peu convaincants… pour l’instant

Nous avons réalisé plusieurs tests réels :

  • Rechercher un hôtel 4 étoiles classique, de moins de 50 chambres, à moins de 400 mètres de l’Opéra, dans une rue calme
  • Rechercher un boutique-hôtel romantique avec 15 à 25 chambres, à proximité immédiate du Louvre
  • Un hôtel logé dans une ancien moulin en bord de rivière

Les résultats étaient globalement peu pertinents : trop éloignés, trop grands, hors critères.
L’IA peine encore à combiner plusieurs contraintes techniques précises (localisation, capacité, style). L’outil est perfectible, mais il progresse vite.

L’IA n’a fourni qu’une seule réponse répondant aux critères mais a également livré deux adresses alternatives à l’hôtellerie, pouvant répondre à la demande

3. Le risque invisible : être filtré avant même la comparaison

Le vrai danger, c’est que l’IA joue désormais un rôle de filtre.
Un hôtel mal décrit, mal structuré, mal référencé n’apparaîtra pas dans les réponses, même s’il correspond parfaitement à la demande.

L’IA s’appuie sur des signaux concrets : titres, paragraphes clairs, avis bien structurés, balises alt sur les images, données sémantiques.
Si votre site reste flou (“havre de paix”, “au cœur de Paris”), vous êtes invisible.

4. Le retour en force du SEO¹

Le SEO avait perdu en intérêt face aux OTA et aux métamoteurs². De même, la majorité des voyageurs passent directement par Booking ou Expedia, sans passer par Google.

Mais l’IA remet le SEO au centre du jeu. Elle ne remplace pas Google, elle le digère.
Si votre hôtel est bien décrit, bien localisé, bien balisé, il a une chance d’apparaître dans les réponses IA. Sinon, il est écarté, sans même avoir été considéré.

Exemple de description utile à l’IA : “Hôtel 4* de 28 chambres, à 250 mètres du Louvre, dans une rue calme. Décoration classique. Chambres de 24 à 35 m².”
C’est ce type de contenu que les algorithmes peuvent lire et utiliser.

Conclusion : anticiper avant d’être effacé

Aujourd’hui, l’IA n’est pas en mesure de rivaliser avec Booking pour la recherche d’un hôtel. L’IA peut cependant inspirer, présélectionner, filtrer. Si votre hôtel n’est pas présent de manière lisible et structurée dans les sources qu’elle lit, il n’aura même pas la chance d’être comparé. Il est donc temps de reprendre la main sur vos contenus et votre visibilité SEO. L’IA ne vous attaquera pas. Elle vous ignorera.

¹ SEO (Search Engine Optimization) : Ensemble des techniques visant à améliorer la position d’un site web dans les résultats des moteurs de recherche, en réponse à des requêtes pertinentes des internautes.

² Métamoteur : outil qui interroge plusieurs moteurs de recherche ou bases de données à la fois, puis compile et trie les résultats pour l’utilisateur (ex. : Trivago, Kayak, HotelsCombined, Skyscanner…).